Description
Patrimoine à sauvegarder, l'île de l'Aute appartient au conservatoire du littoral depuis 12 ans. Elle est recouverte d'une vaste étendue de plaines et de garrigues où il fait bon crapahuter pour atteindre le point culminant, le pic des Pierres Blanches, à 57-mètres d'altitude. Le tout au milieu d'une flore et d'une faune exceptionnels avec notamment les milliers d'oiseaux d'eau qui sillonnent l'étang : flamants roses, cormorans etc.
L'île est accessible en bateau (voilier, kayak...) depuis la base de Port Mahon.
L’île a été peuplée dès l’Antiquité. Terre d’accueil de communautés de Béguines, moines et ermites, les valeurs religieuses sont marquées, comme en atteste une probable sanctification des lieux qui transparait dans la plus ancienne appellation connue de l’île (1309) : l’Insula Sancta. Au XIXe siècle, l'île est occupée par une communauté de Saint-Simoniens qui s'intéressent à la viticulture. Ainsi, jusque dans les années 1930, l'île était habitée et la vigne largement répandue. Quant aux Romains, ils y avaient installé le siège d'un débarcadère où les navires transbordaient leurs marchandises sur des allèges-(1) qui pouvaient rejoindre le port antique de Narbonne.
L’étang de Bages-Sigean ne s'allonge pas parallèlement au littoral mais pénètre dans les terres pratiquement jusqu'à Narbonne. Cette physionomie particulière est le vestige du golfe de Narbonne, où se déversait l'Aude avant que le fleuve ne se détourne définitivement plus au nord. La mer entrait alors dans les terres, formant un golfe parsemé d'îles : Saint-Martin, Sainte-Lucie, l'Aute... Bien que fragmenté et réduit (voie ferrée, canal de la Robine), l'aspect du golfe reste perceptible et fait toute l'originalité et le charme du littoral narbonnais. Cette complexité et l'absence d'un large et véritable lido ont évité l'aménagement touristique intensif du littoral, qui reste relativement préservé.
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