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Présentation

Le quartier Delgrès-Poterie de Trois-Rivières en Guadeloupe est un lieu chargé d'histoire et de culture, reflétant l'héritage colonial et la lutte pour la liberté de l'île.

Histoire
Le nom du quartier honore Louis Delgrès, figure emblématique de la résistance contre le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe. En mai 1802, Delgrès s'opposa aux troupes de Napoléon venues rétablir l'esclavage, menant une résistance héroïque qui se termina tragiquement.
Louis Delgres est un symbole de la résistance à l'esclavage . Né libre , il meurt libre , dressé contre la servitude . Il a tout sacrifié pour la liberté .
Retour arrière sur le parcours hors-norme du colonel Delgrès. Né à Saint - Pierre de la Martinique le 02 avril 1766 d’une mère martiniquaise, et d’un père qui aurait été fonctionnaire du Roi à Tobago, il est considéré comme mulâtre. Militaire de carrière , maintes fois remarqué pour ses faits de guerre sur le champs de bataille durant les combats opposant Français républicains et  Anglais royalistes dans la Caraïbe, Delgrès n'aura de cesse de lutter pour l'idéal égalitaire de la République , qu'il avait fait sien .  En 1802, il est nommé colonel de l'armée française, affecté à la protection de la Guadeloupe , chargé de la défendre des appétits des grandes puissances occidentales ennemies.
Pendant ce temps, la République a cédé la place à Bonaparte. Le premier Consul décide de rétablir l'esclavage aboli depuis 1794 dans les colonies françaises. 

LE TEMPS DE LA REVOLTE– Richepance, bras armés de Bonaparte est envoyé en Guadeloupe. Le colonel Delgrès, commandant à la Basse -Terre, convaincu du fait qu'il vient pour y rétablir l'esclavage, va déserter l'armée française et organiser la résistance. Il va devenir rebelle et prendre la tête d'un groupe d'hommes armés, bien décidés à lutter pour conserver cette liberté durement acquise après quatre siècles de déportations et d'avilissements .

L'ORGANISATION DE LA RESISTANCE - Le matin du 06 mai 1802 , les Guadeloupéens aperçoivent au large de leurs côtes une flotte forte de 14 navires , qui se dirige vers eux . Richepance est à leur tête .
Décidé à résister, Louis Delgrès et son ami Joseph Ignace parviennent à convaincre, en quelques heures à peine, 200 hommes de les rejoindre dans un combat  inégal , pour la défense de leur liberté . 
Les soldats de Richepance sont repoussés par les hommes de Louis Delgrès au morne Soldat, à Trois Rivières. Deux jours plus tard , ce sont les femmes Guadeloupéennes qui s'engagent à leur tour dans la bataille et infligent de lourdes pertes aux soldats français , qui ne sont pas portés par les mêmes convictions . 

LE SIEGE DU FORT SAINT CHARLES - Le 14 mai 1802 , Richepance débute le siège du Fort Saint Charles où Delgrès s'est retranché avec ses hommes . Après 10 jours de combats acharnés , Delgrès , Ignace et les autres officiers rebelles , à cours de munitions , quittent le fort avec le reste de leur troupe par la poterne du Galion . Ils se regroupent alors en plusieurs bataillons distincts .  Ignace se déplace avec ses troupes près de Pointe - à - Pitre . Delgrès se retranche sur les hauteurs de la Basse -Terre, au Matouba .

LA MORT PLUTÔT QUE L'ESCLAVAGE - Réfugié avec les 300 hommes qui lui reste sur les hauteurs du Matouba, il fait face à 1.800 soldats  de Richepance qui l'attaquent. Se sachant perdu, Delgrès propose au reste de ses combattants de s'en tenir à l'engagement pris quelques jours plus tôt et décide, en accord avec tous, de mourir plutôt que de se rendre! Ils installent alors des barils de poudre autour d'eux et attendent l'arrivée des soldats français pour les faire exploser afin d'en emporter encore quelques-uns avec eux dans la mort. 


La seconde partie du nom de ce quartier emblématique de Trois-Rivières, "Poterie" fait référence à l'industrie traditionnelle de la poterie, longtemps pratiquée dans cette région et tout particulièrement à Trois-Rivières.
Une partie importante des dépenses pour obtenir du sucre terré correspondait à l’achat des formes et des pots. Ces poteries, venant de France, étaient coûteuses et l’approvisionnement irrégulier puisqu’il dépendait de l’arrivée des navires. On commença donc à fabriquer des formes et des pots sur les habitations qui s’y prêtaient. 
A la fin du XVIIIe siècle, l'activité potière semble exclusivement tournée vers la fabrication de formes à sucre et de pots à raffinerie. La production doit permettre de satisfaire la forte demande des sucreries. En effet, chacune d'entre elles possède environ 3000 formes à sucre et le renouvèlement lié à la casse courante au moment du démoulage du pain de sucre, est important. Les formes à sucre de plus de 50 cm de haut sont cuites dans des fours de grandes dimensions.  

L’installation d’une poterie obéit à certains besoins : 
- la présence de forêts permettant de se procurer le bois, combustible de cette époque 
- l’existence de la terre adaptée : la glaise 
- la proximité d’une plage pour l’embarquement facile de ces produits très fragiles. Le transport par cabrouet était impensable en grande quantité, à cause de la casse sur les chemins.

De même, chaque usine de poteries disposait de pirogues pour livrer sa production, toujours à la rame et sans voiles, la gîte des voiliers entraînant une casse inadmissible des marchandises. 


Trois-Rivières va posséder jusqu’à 5 poteries. 

Naissance de l’industrie potière à Trois-Rivières : Jean-Baptiste Parize de la Seine, notaire et procureur du Conseil souverain, proche de Houël, s’installe à Trois-Rivières. De ses trois enfants, une fille, Marie, épouse Jean-Baptiste Marre, aux Trois Rivières en 1697. Il est le propriétaire du premier ouvrier potier connu, Jacques, esclave de M. Marre, père du bébé Marie-Françoise, baptisée le 16 janvier 1716, dont la mère était Suzanne, elle aussi esclave de M. Marre. Le couple de Jean-Baptiste Marre et Marie Parize aura onze enfants. C’est la dernière, Anne Constance Marre, née en 1717, qui épousera Robert Coquille en 1739. C’est peut-être à l’occasion de son mariage qu’elle devient propriétaire de la partie en bord de mer de la propriété potière, séparée de la partie sucrière des Marre. Elle s’étend des deux côtés de la rivière, jusqu’à l’extrême bord de mer. A partir de là, on peut sans doute parler d’industrie potière puisque c’est la seule activité de cette famille. En 1783, la poterie est vendue à un des gendres, Jean-Baptiste Thyrus de Pautrizel, mais la vente sera résiliée en 1785. Les acquéreurs sont Jean-Pierre Fidelin, propriétaire de la poterie de Terre de Bas, et son fils Gabriel Fidelin. C’est Gabriel qui s’occupera de l’établissement, jusqu’à son arrêt vers 1811. Les Fidelin sont une des plus anciennes familles de créoles de la Guadeloupe. Ils possèdent de nombreuses terres sur les îles des Saintes ainsi qu'à Trois-Rivières, d'où ils sont originaires. 

Le système de poteries de Fidelin à Trois Rivières ajouté à celui de Terre de Bas (3 poteries) est au centre d’un commerce intra caribéen visant à approvisionner sans doute des centaines d’habitations sucrières (celles qui ne possédaient pas elles-mêmes une poterie sur place).

Les fabrications des usines ont été très longtemps centrées sur la fabrication des formes à sucre avec leurs pots qui s’utilisaient beaucoup et se brisaient souvent. Mais il y avait d’autres produits. A Trois-Rivières on trouve en 1785, des « féteaux »(tuiles faîtières), des carreaux de terre du pays…. 

Les poteries cessent peu à peu leur activité dans les années 1810-1820 voient disparaître plusieurs de ces poteries. Le déclin rapide de la fabrication du sucre terré, lourdement taxé à partir de cette époque, fait cesser rapidement l’usage des formes et pots à sucres. La seule manufacture qui ait résisté est celle de Terre-de-Bas

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