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Présentation

Il existe, dans les montagnes des Trois-Rivières, sur les hauteurs du Trou-au-Chien, dans les gorges, un endroit qui n'est accessible que par un point ou deux seulement. On l'appelait Le Réduit, parce que, en cas d'attaque, la population pouvait s'y retrancher et tenir tête à l'ennemi. Celui de la Guadeloupe était le Dos d'Ane, on y entrait soit à l'est, par Dolé, soit à l'ouest, par le Val-Kanaërs, dans la commune de Gourbeyre. Les Pères Carmes y avaient construit une modeste chapelle rurale. En 1691, la population s'y retira pour fuir les Anglais. Le réduit du Dos d’Ane avait déjà servi lors des attaques anglaises de 1691 et 1703. Situé entre Dole et le plateau du Palmiste, il était défendu vers Basse-Terre par les postes et batteries du Grand Camp et de La Garde ; vers Capesterre, par des batteries et retranchements de la grande anse de Trois-Rivières. Le réduit du Trou au Chien, ou Grand Réduit, situé entre Trois-Rivières et Capesterre, était également bien défendu tant par des escarpements naturels que par plusieurs batteries. Nadau, gouveneur de la Guadeloupe, y avait fait construire des postes, des dépôts, des adductions d’eau et même une boulangerie.

Le réduit des Trois-Rivières porte le nom de Grand-Réduit. Il en est souvent fait mention de 1794 à 1800. La route stratégique, commencée par les anciens gouverneurs, et que Victor Hugues fit poursuivre et achever à cette époque, y aboutissait, puis se continuait jusqu'à la Basse-Terre. On en retrouve le tracé.

Depuis la guerre de 1703, les défenses de l’île étaient restées dans un état fort médiocre. Il devenait de plus en plus difficile d’exiger, en temps de paix, une contribution des colons aux travaux de fortification. D’ailleurs, De Clieu, gouverneur de Guadeloupe, estimait qu’il aurait mieux valu disposer d’une petite flotte de guerre que d’ouvrages coûteux à construire et à entretenir. On ne l’écouta pas car le gouverneur général, résidant en Martinique, voulait garder en main les moyens d’intervention et, notamment, sa station navale. D’un autre côté, les corsaires des îles avaient reçu l’ordre d’apporter toutes les prises à Saint-Pierre dont ils avaient fait leur port d’attache. La guerre avait assoupli cette réglementation et l’on commençait à compter quelques corsaires en Guadeloupe installés à Port Louis et Baie Mahault, mais il en aurait fallu beaucoup plus pour surveiller les côtes et donner la chasse aux navires anglais. En 1757 et 1758, Nadau s’était employé à améliorer les forts, à construire quatorze nouvelles batteries, à placer en réserve vingt canons de campagne, à créer une unité de dragons et à instruire ses canonniers. Des plans d’alerte et de défense avaient été mis au point. Ils prévoyaient que chaque compagnie de milices devait amener avec elle cinquante nègres en soutien. Deux réduits avaient été organisés, l’un au Dos d’Ane, l’autre au Trou-au-Chien.

Le réduit du Dos d’Ane avait déjà servi lors des attaques anglaises de 1691 et 1703. Situé entre Dole et le plateau du Palmiste, il était défendu vers Basse-Terre par les postes et batteries du Grand Camp et de La Garde ; vers Capesterre, par des batteries et retranchements de la grande anse de Trois-Rivières. Le réduit du Trou-au-Chien, ou Grand-Réduit, situé entre Trois-Rivières et Capesterre, était également bien défendu tant par des escarpements naturels que par plusieurs batteries. Nadau y avait fait construire des postes, des dépôts, des adductions d’eau et même une boulangerie.

A terre, mille cinq cents hommes, conduits par Clavering et Crump et appuyés par quatre canons de campagne et deux mortiers, devaient enlever une à une les positions françaises tout le long de la côte depuis Amouville jusqu’à l’entrée du Grand Réduit (Bananier). Une opération annexe était prévue vers Baie-Mahault pour s’emparer du quartier et des stocks de vivres qui s’y trouvaient. Sur ce nouveau théâtre d’opérations, les Anglais étaient plus à l’aise. La région littorale était relativement plate et découverte, on pouvait y manœuvrer comme à l’exercice en opérant des enveloppements et en faisant suivre au plus près, par de bons chemins, les pièces d’artillerie, les mortiers et les chariots de ravitaillement. Les seuls obstacles étaient constitués par le lit encaissé d’un bon nombre de rivières mais il existait assez de gués pour trouver des passages. Il suffisait de recruter des guides. La défense française aurait dû s’adapter à cette situation mais Nadau et ses lieutenants avaient peu d’imagination. Au lieu de résister en quelques points du grand chemin de la Capesterre derrière de mauvais retranchements et de risquer, ainsi, d’être vite débordés, ils auraient dû garder des réserves mobiles sur les hauteurs et contre-attaquer de flanc les colonnes anglaises. Cette tactique convenait beaucoup mieux aux milices qu’une défense statique et qu’une retraite échelonnée sous la pression de l’ennemi. Seuls les accès immédiats du Grand Réduit méritaient de bons retranchements et de nombreuses batteries, le terrain s’y prêtait comme à La Garde ou au Grand Camp, mais rien de sérieux n’y était préparé.

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