Présentation
Le commerce s’effectue majoritairement en droiture depuis les ports de métropole vers les Antilles (Nantes, Bordeaux, Marseille et le duo composé par les sites de Rouen et du Havre). Les îles fournissent le tabac (pétun), le sucre, le café, le coton, l'indigo… Le sucre est transporté brut et son raffinage est exclusivement réservé aux manufactures installées sur le continent. Le pacte de l’exclusif interdit d’ailleurs pendant des décennies l’installation de structures de traitement du sucre sur les colonies, le royaume se réservant le monopole d’un produit à forte valeur ajoutée.
En retour la métropole envoie aux planteurs installés dans les colonies les « comestibles » (farines, vins, viandes salées, huile d'olive), les « marchandises sèches », biens d'équipement et produits textiles ou de luxe, outillages (roues et chaudières des moulins à sucre…), nouveautés de la mode (voitures, selles, souliers à boucle d'argent, bas de soie, mouchoirs fins, chemises brodées, miroirs), délices de la table (vins fins, viandes confites, fruits à l'eau-de-vie).
Mais les relations restent perturbées par les nombreux conflits entre français et Anglais tout au long du XVIIIème siècle et bien souvent les colonies manquent d’approvisionnement obligeant les habitants à troquer leurs productions contre des biens de première nécessité : bois, volailles, poisson, viande, sel… au sein de l’aire circum caraïbe.
Peu à peu, le roi de France impose le transport par convois et l’accompagnement des navires de commerce par une flotte militaire, au départ de métropole et au retour des Antilles, afin de protéger les cargaisons des convoitises des autres puissances présentes sur les mers et des nombreux corsaires et pirates qui croisent dans les Antilles.
