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Vivez l'Odyssée "Canne à sucre et du rhum patrimoine" vue de la mer

Présentation

Qui sont les pionniers qui viennent conquérir les îles à sucre ? (Armateurs, marchands, missionnaires, artisans, petite noblesse sans terre…)...

Les candidats au voyage viennent principalement de l'Ouest et du Nord-Ouest de la France (à l'ouest d'une ligne Bordeaux-Lille) : provinces du Poitou, de l'Aunis, de Saintonge, de l'Anjou. Ils sont également souvent originaires de la Bretagne, de la Normandie, de l'île de France, etc. ... Ce sont en grande majorité (50%) des ruraux mais on trouve également des artisans (charpentiers, menuisiers, forgerons, scieurs de long, maçons, briquetiers, tonneliers etc. ...). 30% sont des repris de justice qui n’ont rien à perdre et qui sont prêts à tenter l’aventure aux îles d’Amérique afin de se refaire une nouvelle vie. 10% seulement sont des cadets de famille, c’est-à-dire des fils de la petite noblesse qui, dans le droit d’Ancien régime, ne peuvent bénéficier d’aucune part de l’héritage de leur père. On y retrouve également des pirates enrichis, des prêtres défroqués…
 
Dans les premiers temps de la colonisation, de nombreux engagés blancs (ou alloués), surnommés les 36 mois, s’engagent à venir travailler pour cultiver la canne et produire le sucre. Ils sont souvent les laissés pour compte des sociétés portuaires de Bordeaux, Nantes ou La Rochelle, et signent des contrats d'engagement de trois ans en échange d'un voyage gratuit vers les colonies.
 
Avec le développement des plantations de canne à sucre et le besoin de main d’œuvre, beaucoup de colons ont pu avoir recours aux Indiens caraïbes pour acheter à moindre coût des esclaves africains. C’est ce commerce interlope d’esclaves noirs que met en lumière et entend interdire, en vertu du système de commerce exclusif, l’ordonnance louis-quatorzienne du 23 septembre 1683. Dans le même temps et à contre-courant de la volonté royale d’intégration des Amérindiens dans la société coloniale, les Français réduisent en esclavage des Indiens caraïbes. Cependant, même au début de la colonisation, l’économie des Antilles ne repose pas sur la force de travail des Amérindiens, trop belliqueux, peu nombreux, dispersés, réfractaires aux travaux de culture et prompts à s’échapper dans des îles qu’ils connaissent bien. Les Indiens du Brésil amenés par les Hollandais ou ceux des côtes de Campêche razziés par des flibustiers leur sont souvent préférés. Dans le dernier tiers du XVIIe siècle, les esclaves amérindiens ne représentent que 1 à 2% des esclaves présents à la Martinique. La colonisation de l’île par les Français ne tarde pas à provoquer des conflits. Un traité conclu en 1639 officialise la partition de l’île entre les nouveaux venus et les Caraïbes, mais les colons le dénoncent en 1658, massacrant et expulsant la majeure partie des natifs. Toutefois, des familles caraïbes martiniquaises sont mentionnées dans les sources historiques jusqu’au début du XIXème siècle. Ces terres laissées libres par les amérindiens vont peu à peu permettre le développement de nouvelles plantations de canne à sucre sur la partie est et sud de l’île.
 
Devant la forte mortalité, la dureté de la tâche et la main d’œuvre insuffisante, la traite en provenance d’Afrique va s’organiser et durer pendant deux siècles environ, assurant la richesse d’une multiplicité d’armateurs, de fournisseurs et d’intermédiaires de toute sorte, en Europe, aux Antilles et sur le continent africain. Les travailleurs serviles ne travaillent pas seulement dans les champs mais bâtissent les habitations, des ateliers, les premières usines, creusent des canaux, construisent les routes, les lignes de chemins de fer, font tourner des machines… Après l’abolition du travail servile en 1848, les colons font appel « sous contrat » à des travailleurs originaires des comptoirs français de l’Inde, comme Pondichéry, et des milliers d’Africains de la région du Congo.
On ne pouvait cependant pas laisser les colons sans prêtre. La Compagnie des Indes Occidentales entame des pourparlers avec les Capucins qui ont des missions à St Christophe et les Dominicains qui évangélisent déjà la Guadeloupe. Les Jésuites prennent la juridiction sur le fort St-Pierre et les environs, les Dominicains desservent la côte orientale et les Capucins se partagent les agglomérations qui se forment sur la côte aride du sud ou sur les bords marécageux du Cul de sac Royal.
Les Dominicains, les Jésuites, animés d’une sincère estime pour la colonisation, le développement de la richesse, les progrès de la culture, l'amélioration de l'industrie et l'extension du commerce, s'adonnent à tous les travaux productifs et contribuent, autant que les laïcs eux-mêmes, à la prospérité matérielle de la colonie. Ils remplissent les fonctions d'ingénieurs, de géomètres, d'architectes, de mécaniciens. Ils sont aussi planteurs, commerçants, spéculateurs. Tels étaient le Père Dutertre, le Père Labat surtout.
 
Le premier religieux arrivé dans l'île est un père Capucin, le Père Hyacinthe, qui accompagne d'Esnambuc. Il y passe très peu de temps et retourne presque aussitôt à Saint-Christophe, où les religieux de son ordre sont assez nombreux. Puis, en 1635, débarquent à Fonds Laillet, avec de l'Olive et Duplessis, quatre dominicains, dont le Père Pélican, qui prend possession provisoire de l’île.

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Latitude:
14.754058
- Longitude:
-61.182720
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