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Vivez l'Odyssée "Canne à sucre et du rhum patrimoine" vue de la mer

Présentation

En 1869, un groupe de planteurs dépose les statuts d’une usine à sucre qui prend le nom d’Usine de Rivière-Salée et qui doit être construite dans la plaine du même nom. Fondée sans terre agricole, l’Usine compte sur les propriétaires des habitations de la plaine et des vallées du Saint-Esprit pour l’établissement de conventions exclusives de livraisons de cannes. Un réseau de chemin de fer doit desservir ce centre agricole qu’il reste à créer. Les conditions dans lesquelles cette usine voit le jour sont assez difficiles. Il s’agit avant tout de contrecarrer l’initiative de Joseph Quennesson et de ses associés Emile Bougenot et Octave Hayot qui sont en train d’établir une usine sur les terres de l’habitation Génipa à seulement 1,5 kilomètre à vol d’oiseau.

Les initiateurs de l’Usine de Rivière-Salée sont en conflit avec Quennesson depuis l’année précédente au sujet du prix de règlement des cannes par l’Usine de la Pointe-Simon à Fort-de-France dont il est l’administrateur. C’est dans ce même esprit que sont édifiées l’Usine de la Dillon (ou Rivière-Monsieur) contre la Pointe-Simon et l’Usine du Soudon (ou du Lamentin) contre l’Usine du Lareinty dont Quennesson est aussi fermier. Si la création de cette usine à Rivière-Salée est directement dirigée contre Quennesson, ses initiateurs n’en veulent pas directement à Bougenot qui, en tant qu’agent de la maison Cail, a quand même vendu l’ensemble du matériel dont elle est équipée. Le conflit se porte essentiellement sur la question de l’approvisionnement en cannes des deux sucreries. La livraison de cannes étant soumise à l’établissement de voies ferrées, chacune d’entre elles tente d’empêcher le passage des rails par la prise de contrôle d’une habitation placée de manière stratégique, à l’entrée d’une vallée par exemple.

Cette « guerre » ne prend fin que par les difficultés financières et de gestion de l’Usine de Rivière-Salée. A l’assemblée générale des actionnaires de l’Usine du 11 Septembre 1873, l’administrateur démissionne pour être remplacé par Emile Bougenot dont la compétence en la matière est unanimement reconnue. Octave Hayot assume la charge de directeur qu’il assure déjà à l’Usine du petit-Bourg. Dès sa reprise par l’équipe Bougenot/Hayot, une partie de l’Usine de Rivière-Salée est détruite par un incendie, vraisemblablement d’origine criminelle dans la nuit du 22 Décembre 1873. Lorsque Emile Bougenot se retire de l’administration de toutes les usines dont il avait la charge en 1885, c’est tout naturellement Octave Hayot qui lui succède. Ses fonctions de Directeur d’usine depuis 1870 font de lui un bon technicien qui dispose de plus de la confiance de Bougenot dont il a été le plus proche collaborateur.

Octave Hayot meurt le 13 novembre 1892, emporté par la maladie alors qu’il n’est âgé que de 49 ans. Sa succession à la tête de l’usine est assurée par ses frères pour le compte de leurs neveux encore mineurs. En 1905, Aline, fille aînée d’Octave, épouse Georges Marraud Desgrottes. Ce dernier prend la direction de l’usine puis après lui ses descendants jusqu’à sa fermeture à la fin des années 1960.

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Latitude:
14.544517
- Longitude:
-60.970806
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Rivière-Salée, Martinique

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