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Présentation

Il est facile d’imaginer bien des histoires de batailles navales lorsqu’on embouque la passe de la Baleine pour la première fois. Ce chenal qui fait son chemin le long d’un littoral abrupt, vaguement inquiétant, semble vous mener vers un repaire de pirates.
 
Et puis le paysage s’ouvre d’un coup sur le décor paradisiaque de l’immense baie des Saintes, parfaitement protégée par ses îles, au cœur d’un véritable jardin nautique! L’effet Wahou est garanti. C’est peut-être l’impression qu’en ont eu vos prédécesseurs illustres ou inconnus, Christophe Colomb qui a découvert l’archipel, les navigateurs Hollandais ou Anglais, les premiers colons venus tout droit des côtes de Bretagne, de Normandie, de Vendée …
 
L’étrave du bateau fend l’eau turquoise, quelques frégates superbes tournoient dans le ciel bleu azur et nous accompagnent. La vue sur Terre-de-Haut vous plonge dans un tableau d’art naïf où les couleurs vives et franches se mêlent joyeusement. Comme un bijou serti dans son écrin, blotti entre les mornes au relief escarpé, le ravissant village du Bourg des Saintes éclabousse le paysage de ses façades multicolores et jette le rouge vif de ses toits sur le vert rude des pentes.
 
 
Une fois au mouillage de l’Anse du Bourg (parfois très fréquenté), il est temps de débarquer.
 
On ne peut que tomber sous les charme des Saintes. C’est étonnant, comme un lieu aussi touristique parvient à garder autant de caractère et d’authenticité.  Les gens occupent les terrasses, on ne joue pas non plus des coudes pour avancer. Et puis, c’est agréable de voir des gens souriants et heureux !
 
Cette ambiance paisible est pourtant bien loin de refléter toutes les péripéties qu’à traversé l’île.
Saintes, c’est d’abord une terre de marins. Tout ici parle de la mer. La petite église construite en roche volcanique dont la voûte de bois prend la forme d’un canot inversé, les volets et les façades des maisons décorées des mêmes couleurs vives que les barques de pêche qui balancent doucement aux pieds des pontons et jusqu’aux recettes de cuisine qui portent les traces de la culture maritime. Près de la place, vous trouverez des dames qui vendent de petites galettes de coco et goyave, les fameux et savoureux tourments d’amour que les femmes préparaient autrefois dans l’attente et l’inquiétude de leurs hommes partis pêcher au large.
 
Il se dit que les Saintois ont tous dans leurs ancêtres, ces pêcheurs bretons venus chercher fortune dans les îles. On retrouve d’ailleurs entre eux, de nombreuses similitudes: un caractère bien trempé, le courage des marins prêts à affronter les cyclones et autres intempéries et un créole proche du gallo d’Ille-et-Vilaine et du breton.
Les premiers colons qui arrivent dans l’archipel dès les années 1640, sont majoritairement des agriculteurs. Mais faute de pouvoir cultiver la canne à sucre sur ces terres arides qui manquent d’eau (l’île n’a quasiment pas d’eau potable), les Bretons se rabattent sur la pêche, qu’ils maîtrisent tout autant. Elle devient rapidement l’activité principale de l’archipel (ce qui explique aussi que très peu d’esclaves ont débarqué aux Saintes) et fait d’eux dit-on, les meilleurs pêcheurs des Antilles.
Leurs barques, les saintoises, suivent aujourd’hui encore des plans bretons et s’adaptent parfaitement à la houle atlantique. C’est à bord de leurs canots (aujourd’hui à moteur), dotés d’une quille lestée de pierres, aux jolies formes rondes et à la carène profonde qui font merveille dans la mer formée, qu’ils traquent la dorade coryphène, le thon, l’espadon et le vivaneau dans les eaux poissonneuses du canal des Saintes.
C’est une des raisons qui explique une autre tradition culinaire. En effet, Il ne faut pas être étonné si en vous baladant vous sentez la bonne odeur des crêpes…
 
C’est aussi un lieu de batailles que se disputent dès 1666, Français et Anglais.  Le site stratégique défend l’accès à la Guadeloupe, permet de surveiller la circulation des navires entre les Petites Antilles et Saint-Domingue et constitue une base commode d’où peuvent appareiller les navires de guerre. La cuisante défaite de la Marine Royale dans le canal des Saintes en avril 1782 face aux Britanniques de l’amiral Rodney chasse pour un temps les Français de ce «Gibraltar des Indes occidentales».
 
C’est au Fort Napoléon que vous découvrirez toute cette histoire et bien d’autres encore ; L’origine controversée des salakos, ces petits chapeaux plats aux larges bords recouverts de madras,  dont la tradition orale locale veut qu’il ait été rapportés par un officier de marine en provenance d'Asie, quand d’autres avancent l’hypothèse que ce sont les Annamites de Cochinchine condamnés pour rébellion et transportés en Guadeloupe où ils devaient contracter un engagement de travail de cinq ans, qui les auraient rapporté dans leur maigre bagage…
 
Mais c’est surtout pour le panorama exceptionnel à 360° sur tout l’archipel que la visite du fort s’impose. Attention cependant à ne pas trop trainer… la visite se termine à 12h30. Au retour, profitez de la douceur de vivre et attablez-vous pour déguster un poisson grillé en sirotant un ti-punch.

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Latitude:
15.868553
- Longitude:
-61.584057
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