Présentation
RETOUR SUR LE PASSE - LES PREMIERS SEIGNEURS PROPRIETAIRES
C’est une adresse un peu confidentielle puisque l’ensemble du site est en travaux pour devenir d’ici quelques mois un des fleurons du patrimoine de Gourbeyre, un lieu d’immersion interactif dans la vie d’une habitation au temps de l’esclavage.
Pour la visite, encore un peu de patience…
Vous pouvez cependant vous arrêter sur le parking et apercevoir, depuis le bas, la maison de maître.
Par un chemin légèrement escarpé on accède au morne sur lequel a été bâtie la demeure ainsi qu’un ensemble de bâtiments industriels dont restent quelques traces plus ou moins perceptibles. Sa situation en hauteur et sa vue plongeante sur la baie de Rivière-Sens en faisait certainement une des plus belles et des plus agréables maison de maître. Trois siècles plus tard, c’est surement pour ces raisons que Jacky Onassis choisit d’y séjourner… du moins le dit-on!
Charles Houël qui en en est le premier propriétaire, fait sommairement défricher les terres alentours mais l’exploite peu. Son but, la garder dans son escarcelle au moment du rachat des iles par la Compagnie des Indes Occidentales. Il veut avant tout empêcher le peuplement de cette zone et par voie de conséquence, le morcellement des parcelles. C’est ainsi que ce seigneur propriétaire devient, vers la fin du 17ème siècle, grâce à ce stratagème dont il va user sur l’ensemble de ses propriétés, de très loin le plus grand propriétaire de toute la Guadeloupe.
Ce n’est qu’après la vente de la propriété aux jésuites au début du siècle suivant, que l’exploitation sucrière atteint son apogée. Bisdary s’étend alors sur près de 250 hectares et compte plus de 300 esclaves. On y cultive non seulement la canne à sucre mais également le café sur les hauteurs.
Il ne subsiste aujourd’hui que cinq bâtiments qui composaient originellement l’Habitation : la maison de maître et son annexe, la maison du géreur, la case, la boniferie et le four. Une pierre portant les armoiries des Jésuites et datant de 1753 ou 1755 est aujourd’hui conservée dans une parcelle privée de l’Habitation. Depuis 2007, le chemin d'accès, les terrasses et les murs de soutènement ainsi que les vestiges de l'aqueduc sont classés au titre des monuments historiques.