Présentation
Le 12 mars 1687, La Notre Dame de Bonne Espérance quitte Marseille. Le capitaine Guillame Peyssonel qui commande le vaisseau ignore qu'il s'agit du dernier voyage du bâtiment. Il y a à bord, cent forçats du bagne, cent protestants déportés (soixante dix hommes et trente femmes) plus vingt-trois soldats.
Après une très longue traversée et plus de deux mois en mer, le bâtiment arrive près des côtes est de la Martinique où il fait naufrage. Une épave retrouvée près d'une petite île, sur la caye Pinsonnelle en 1687 serait celle de La Bonne Espérance.
Le naufrage est meurtrier essentiellement chez les forçats qui, enchaînés, ne peuvent se sauver et chez les déportés religieux qui ont souffert d'une épidémie pendant deux mois de voyage et qui sont épuisés.
En se basant sur les textes du Sieur Serres, un des protestants rescapé du naufrage nous constatons que :
-Les fonds sur les quels se situent les vestiges sont entre trois mètres cinquante et six mètres et situés au vent de récifs couverts de moins de deux mètres cinquante d'eau.
-Il ne semble pas que l'épave ait franchi le récif.
-Les ancres n'ont pas été mouillées.
-Un nageur peut franchir le récif au niveau du site, surtout si le vent est plutôt est-sud-est. Ce régime de vent est courant au mois de mai en Martinique.
-La caye Pinsonnelle est en vue de la Pointe Larose où vivaient des caraïbes.
-La caye est directement au vent d'un groupe de cinq îlets.
Ces éléments auxquels il faut ajouter la découverte de canons et d'ancres sur la caye Pinsonnelle, permettent d'affirmer avec quasi certitude qu'il s'agit bien des restes de la Notre-Dame-de-Bonne-Espérance. Repêchés clandestinement par des particuliers, certains canons sont visibles dans les îlets alentours où il servent de décoration de jardin !