Présentation
Située, à la rue du Capitaine-Pierre-Rose, elle est protégée en totalité au titre des Monuments Historiques par arrêté du 16 mars 1995, y compris le parvis et son emmarchement.
Implantée sur une butte, une vingtaine de marches permet d’accéder à l’église du « SAINT-ESPRIT » à la façade baroque, comportant une entrée principale et deux latérales encadrées de pierres de taille.
Son architecture qui résulte de sa reconstruction au tout début du 20 ième siècle, se caractérise par une association de bois et de maçonnerie, la ventilation étant assurée par de larges fenêtres ouvertes sur l’extérieur
L’édifice a en effet subi les assauts de divers cataclysmes, cyclones, tremblements de terre dont celui de 1839 qui a provoqué son effondrement.
Après sa démolition par le cyclone de 1891, il a fallu attendre 1903, que les premiers travaux de reconstruction de l’église actuelle commencent. La première pierre fut bénie le 16 mars 1903, par Monseigneur de CORMONT.
Le clocher, de 55 m de haut à l’origine, recouvert d’ardoise de jadis, a diminué au fil des réparations.
Il abrite 4 cloches, dont la fameuse « Sébastopol » ramenée de Russie, un trophée de la guerre de Crimée de 1855, offert par un ancien gouverneur de la Martinique, l’amiral Bruat à son ami, un ancien Curé du Saint-Esprit de 1838à 1851.
Les deux hommes qui s’étaient liés d’amitié à la Martinique, se sont retrouvés sur le vaisseau « ULM » commandé par l’amiral Bruat, l’abbé FAUVEAU étant l’aumônier des Armées durant l’expédition de Crimée.
Après un long périple, la cloche de près de 8OO kilos portant des écritures cyrilliques, pris place dans le clocher en bois de Balata de l’église du Saint-Esprit. Elle a été coulée en 1849, à Stavropol dans le Caucase.
Elle fut descendue du clocher fragilisé par les cyclones, en 1884. La cloche séjourna à Fort- de- France et fut utilisée après l’incendie du 22 juin 1890, pour l’église provisoire qui avait été installée sur la Savane, à l’angle de la rue de la Liberté et Du Parquet (actuelle rue Ernest Desproges.
En 1996, l’église connut des travaux de restauration, jusqu’à son inauguration en 2008 par l’Archevêque Michel Méranville.