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Baie du François

Vivez l'Odyssée "Défenses, fortifications et héritage militaire maritime" vue de la mer

Vivez l'Odyssée "Hot spots de la biodiversité" vue de la mer

Présentation

La Baie du François est parsemée de brisants et de hauts-fonds sablonneux protégés par des récifs. Les îlets Anonymes, Oscar, Thierry, Pelé, Long, Frégate, Lapin et Lavigne, présentent une superficie de 68 hectares. Ces terres sont issues de la chaîne volcanique sous marine de Vauclin-Pitault. Leur sol est tantôt formé de galets tantôt de bandes de sable blanc.

Les agences touristiques locales proposent des excursions à la journée pour découvrir ces sites, avec apéritif dégusté les pieds dans l'eau à la Baignoire de Joséphine et pique-nique sur un îlet. Visite de la mangrove, des îlets, bouées tractables, kayaks, masques et tuba sont autant d’activités mises à disposition des voyageurs. 

La région, reprise aux Caraïbes, n'avait pas bonne presse à l'époque. La baie du François était considérée comme inabordable en raison des trop nombreux récifs coralliens (cayes) et la côte, marécageuse, était infestée de moustiques au point de "désespérer ceux qui n'y sont pas accoutumés" comme le disait le Père Labat.

Les Îlets du François 

La formation géologique des îlets et la géodiversité de la Martinique
La Baie du François est parsemée de brisants et de hauts-fonds sablonneux protégés par des récifs. Les îlets Anonymes ou Métrente, Oscar, Thierry, Pelé, Long, Frégate, Lapins et Lavigne, présentent une superficie de 68 hectares. Ces terres sont issues de la chaîne volcanique sous-marine de Vauclin-Pitault.

Qu’est ce que cela veut dire, concrètement ? Que lorsque la chaîne a connu ses époques d’activités explosives et d’éruptions, il y a 8 millions d’années, cela a entraîné l’accumulation des roches volcaniques basaltes et andésites, formées par le refroidissement du magma sur la terre, fondant ainsi les futurs îlets du François.

Les conditions environnementales varient peu d’un îlet à l’autre ; le climat est semi-aride, le paysage composé de falaises rocheuses sur les flancs, d’anses de galets et d’anses sableuses, mais présentent des états de conservation différents. On trouve également une présence forestière est marquée sur les îlets, avec des formations de forêts jeunes, notamment de mancenilliers et de poiriers ; avec de densité et de nature variable d’un lieu à l’autre. L’îlet Frégate abrite par exemple des zones de forêts de mangrove en sa pointe ouest ; elles servent de zone de protection pour les coraux et les fonds marins, les déchets organiques étant retenus dans les racines des arbres qui s’y établissent, les palétuviers rouges. Ces zones abritent de nombreuses espèces protégées, telles que le crabe Touloulou et Cirrique ; espèces endémiques des Petites Antilles, et le crabe Mantou, endémique de la Martinique.  

Les conditions sur et autour des îlets cochent toutes les cases pour qu’une biodiversité incroyable s’y déploie de manière pérenne.

Un danger grandissant pour ces écosystèmes préservés  
Malheureusement, l’anthropisation grandissante a causé l’érosion des sols, provoquant des effets destructeurs sur les espèces présentes sur les îlets, qu’elles soient faunistiques ou floristiques. C’est pour cela qu’aujourd’hui, tous les îlets, mis à part l’îlet Anonyme, bénéficient d’un arrêté ministériel depuis 2007, visant à préserver le paysage en soumettant toutes modifications ou constructions à l’examen de l’Architecte des Bâtiments de France. Mais en plus de ce statut, les îlets Frégate, Lavigne, Long, Oscar et Thierry sont protégés depuis 2003 par un arrêté de protection de Biotope, afin de préserver les écosystèmes présents.

Un arrêté de protection de Biotope, quézako ?            
Un arrêté de protection de Biotope (APB) est un arrêté lancé à l’initiative du préfet du département, sur une sollicitation d’acteurs privés ou publics. Il sert à prévenir la disparition d’espèces animales ou végétales protégées par la loi ; en mettant en place des mesures pour conserver au maximum le Biotope dans lequel ces espèces se reproduisent, s’alimentent, se reposent et vivent. Sur les îlets du François, il est donc formellement interdit de prendre ou détruites tout être vivant du site et d’y en intégrer, hormis les chiens dans les zones bâties ; de chasser, de réaliser des activités agricoles, de circuler en dehors des sentiers, d’extraire des matériaux du sol ou du sous-sol, de créer des sentiers, de faire du bruit avec ou sans matériel de sonorisation, de circuler avec des engins motorisés, de camper, de faire du feu.

Les pêcheurs, ultimes protecteurs des îlets        
En plus des décisions institutionnelles, les pêcheurs, depuis les années 2000, font face au développement des loisirs nautiques, telles que les excursions, la pêche au gros, les courses de yole. Face à la demande touristique grandissante, un grand nombre de pêcheurs ont élargi leurs compétences et ont acquis une polyvalence pour devenir, en plus de pêcheurs, des excursionnistes à part entière. Ils s’inscrivent aujourd’hui comme de fervents défenseurs du tourisme durable : d’une part, leur sensibilisation et la connaissance du monde maritime en fait des experts en la matière, conscients des enjeux qui pèsent sur les écosystèmes marins et le besoin de préserver les milieux naturels, notamment les îlets. Ils ont par exemple décidé de fermer les zones de pêches de l’îlet à Ramiers (Les Anses-d’Arlet) et des baies du Trésor (Trinité) de Sainte-Luce, témoignant de l’envie de défendre les écosystèmes et de participer activement au développement durable martiniquais.  
Bibliographie :         
Carrier, Sonia, 2002, « Le rôle des pêcheurs dans la conservation des îlets de la Martinique », in La pêche aux Antilles, IRD Editions, Marseille.

Les essences rares et les espèces faunistiques marines.
On trouve sur les îlets du François de nombreux oiseaux protégés, tels que le colibri, le sucrier, le paruline jaune, le pipiri, le moqueur des savanes qui viennent d’y établir ou effectuer des haltes migratoires. L’anolis, reptile martiniquais s’apparentant à un gros lézard vert, et les tortues marines, sont également protégées.

La végétation est adaptée au milieu semi-aride, on y trouve des poiriers, des gommiers rouges, des mancenilliers, mais également des forêts de mahoganys, des essences d’arbres telles que l’amandiers, des cactus, des flamboyants, des fromagers… Dans les anses sableuses aux allures paradisiaques, on retrouve des cocotiers.

Mais ces espaces insulaires abritent également une faune sous-marine hors normes, en faisant des espaces privilégiés pour du snorkeling ou de la plongée. Récifs coralliens aux mille couleurs, poissons tropicaux, tortues marines, coquillages, les fonds marins près des îlets sont des bijoux de biodiversité.

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Latitude:
14.625183
- Longitude:
-60.885059
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Le François, Martinique

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