Présentation
Sous Napoléon III et le Second Empire, à la création du bagne, c’est surtout l’île Royale qui est occupée. Suite au décret du 4 septembre 1891 durcissant le système pénitentiaire, l’île Saint-Joseph va devenir le bagne du bagne et accueillir les incorrigibles, les bagnards condamnés par le Tribunal maritime spécial pour des fautes commises pendant leur peine.
De nouveaux bâtiments sont construits pour pouvoir les accueillir, notamment le camp de la réclusion entre 1896 et 1906 au sommet de l’île, puis agrandi en 1913. Dans ce quartier, le silence était obligatoire, ce qui valut à l’île Saint-Joseph son surnom de « l’île du silence ».
Dans le camp de la réclusion, l’enfermement cellulaire avait lieu jour et nuit dans un isolement total et un silence absolu, même pendant la promenade quotidienne. Elle s’effectuait entre les trois quartiers cellulaires où se trouvent deux ensembles de préaux.
Ces quartiers cellulaires et ces préaux sont distribués par de longs couloirs à ciel ouvert qui se recoupent à angle droit.
Abandonné depuis le milieu du XXe siècle, le site à petit à petit été envahi par la végétation.
