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Plantation trois-Rivières

Présentation

Vous sillonnerez la route des plages du Sud, à la découverte de la Plantation Trois Rivières, l’une des premières distilleries de l’île. Vous vivrez l’histoire des moulins de l’île. Lors de la visite, vous découvrirez les méthodes ancestrales d’élaboration des rhums agricoles, de la coupe de la canne au vieillissement, avant de passer un moment privilégié lors d’une master class dégustation avec le maître de chai. Nous vous présenterons aussi la plateforme internationale Odyssea sur son volet Culture et sur son volet touristique.

 

- La Rhumerie
C'est la première sucrerie implantée en 1660 par Nicolas Fouquet, intendant du Roi de France.

Située en bordure de mer, l’usine est reliée aux plantations par plusieurs kilomètres de voies ferrées...

Du XIXème siècle jusqu’à la moitié du XXème siècle, il y avait 300 km de rail en Martinique… Les locomotives servaient à transporter la canne jusqu’aux usines.

Sur les 21 usines centrales de Martinique il y en avait 19 qui possédaient des réseaux de voies ferrées. Ces chemins de fer d’habitation ont disparu dans les années 60 avec la concurrence des camions beaucoup plus rapides et plus rentables mais également à cause des cyclones ! Il fallait perpétuellement réparer les rails et autres. Machiniste, aiguillette...

Posséder un train était indispensable à l’époque mais il s’agissait d’un investissement très onéreux et parfois d’une prouesse technique. Il faut s’imaginer de petites locomotives à vapeur devant tirer des tonnes de cannes à sucre des habitations à l’Usine centrale, le tout sur un relief escarpé.

Un mètre de rail posé coûte cher et le sol accidenté oblige souvent à rallonger les voies pour faire passer les locomotives dans des endroits plus plats. Dans les faits, chaque usine a construit son réseau ferroviaire avec un écartement de rails qui lui est propre.

Cette stratégie évitait la fuite des planteurs aux plus offrants et dictait une exclusivité d’un bassin de canne vers l’usine. Les wagons ne pouvaient en aucun cas transiter d’une habitation à l’autre.

- Les moulins
Dès le début de la colonisation, on avait commencé à faire un peu de vin de canne à la Martinique. À cette époque, on écrasait les cannes pour en extraire le vesou (le jus) à l’aide de deux rouleaux broyeurs en bois entraînés par une roue à bras ; on appelait cet appareil un bric-à-brac. Ainsi, le premier moulin à canne fut un moulin à bras.

Le moulin à manège, connu en Europe depuis des siècles, a été adapté au broyage de la canne des Antilles et du Brésil par les Espagnols ou les Portugais dès le début du XVIe siècle : on doit considérer que ce type de moulin est une création du Nouveau Monde, une technologie véritablement « créole ».

Cette machine est introduite dès 1640 à Saint-Christophe, puis vers 1645 à la Martinique : on écrasait la canne à l’aide de trois rouleaux broyeurs en bois entraînés par des animaux de trait tournant en manège.

En 1654, des protestants hollandais et des judéo-portugais, chassés du Brésil, se réfugient à la Martinique. Ils introduisent à Saint-Pierre la technique du moulin à eau que les Portugais avaient mise au point depuis un siècle dans leur colonie américaine et celle du moulin à vent que les Hollandais avaient transplantée à Pernambouco depuis 1624.

Tous les types de moulins mécaniques ont été introduits à peu près en même temps à la Martinique. Se propageant de l’Ouest vers l’Est, ils ont suivi les aléas de la colonisation de l’île et du développement de l’industrie sucrière. Actionnés par des bêtes, par l’eau ou par le vent, ils ont coexisté jusqu’au XXe siècle, même si, à partir de la seconde moitié du XIXe, les moulins à vapeur ont peu à peu fait reculer les moulins à vent d’abord, les moulins à bête ensuite et enfin les moulins à eau.

La plupart des moulins qui subsistent aujourd’hui sont les témoins concrets d’une évolution technique complexe et mal connue qui commence avant l’esclavage et se poursuit bien après.

Produit dans le temps, le moulin offre d’abord le moyen le plus concret d’enseigner l’histoire de l’installation de l’homme à la Martinique. Plus généralement, la découverte concrète des machines permet de faire comprendre que, derrière la puissance politique ou militaire de tel ou tel gouvernant du passé, s’activaient des forces capables de fournir la chaux et le fer pour bâtir, le sucre et le rhum pour remplir les caisses du Trésor et même la farine de manioc pour nourrir les troupes.

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Latitude:
14.479845
- Longitude:
-60.963665
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