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Vivez l'Odyssée "Défenses, fortifications et héritage militaire maritime" vue de la mer

Vivez l'Odyssée "Mémoires" vue de la mer

Présentation

Fort Diamant, petit bijou de Guyane

Au pied du plateau du Mahury, au bord du fleuve du même nom, le petit Fort Diamant continue de scruter les flots. Si le temps l’a altéré, il reste néanmoins un des témoins d’une période où Français, Anglais, Portugais et Hollandais luttaient pour la possession de cette terre d’Amazonie. Aujourd’hui, après de nombreuses réhabilitations, il peut être admiré, uniquement de l’extérieur, puisque ses portes ne s’ouvrent qu’à de rares exceptions près.

L’histoire du Fort Diamant débute au XVIIe siècle, vers 1652 semble-t-il, année où les Seigneurs associés de la Compagnie de la France Equinoxiale, remontent le fleuve Mahury et choisissent un petit promontoire pour y bâtir une fortification en bois et pierre. De là, ils pouvaient surveiller les éventuels agresseurs, tant anglais, portugais, hollandais que les tribus indiennes vivant dans la région. Caché par la végétation, le fort était, sans conteste, un point stratégique de premier ordre. Grâce aux canons qui le protégeaient et aux soldats qui y tenaient garnison, le fort a permis de déjouer plusieurs tentatives de débarquement.

Au début de l’année 1809, Anglais et Portugais parviennent à débarquer sur les rives du Mahury, au pied du fort. Face à la faible résistance française, les Portugais, préférés aux Anglais par Victor Hugues, Gouverneur de la Guyane, s’emparent du bâtiment et de la colonie qui leur est alors cédée. Elle ne sera remise à la France que quelques années plus tard, suite au traité de Paris, signé le 8 novembre 1817.

Abandonné par la suite, le fort sera reconstruit entre les années 1840 et 1849. Les matériaux choisis, cette fois-ci, sont le bois, notamment du wacapou, essence très résistante choisie pour les portes, des moellons de roches granitiques et des briques réfractaires fabriquées par les Jésuites.

La « carrière militaire » de Fort Diamant s’achèvera au XXe siècle où pendant la seconde guerre mondiale, il servira de cantonnement à des troupes de la caserne Loubère.

L’architecture du fort, tel qu’il a été conçu au milieu du XIXe siècle, présente trois éléments très distincts. Deux murs d’enceinte, hauts, très épais et percés de meurtrières se rejoignent à angle droit face à l’actuelle route. A chaque extrémité de ces deux murs deux saillies en forme de tour constituent les extrémités d’une traverse de 7 mètres, de large sur 55 mètres de long qui forme la base du mur d’enceinte. Sous cette traverse, une dizaine de salles voûtées étaient destinées au logement des troupes. Enfin, au sud, une terrasse surélevée en demi-cercle descendant en pente douce et recouverte d’herbe, dissimulait l’ensemble à la vue des embarcations venant de la mer. Tout autour était creusé un fossé, aujourd’hui en grande partie comblé, et l’accès au fort se faisait grâce à un pont-levis.

Le bâtiment, classé Monument Historique depuis 1980, est régulièrement restauré depuis le début des années 90, la dernière réhabilitation datant de l’année 2000. Propriété de la Collectivité Territoriale de Guyane département, Fort Diamant reste fermé au public, à quelques rares exceptions près puisque, de temps à autres, il ouvre ses portes pour accueillir des manifestations culturelles, spectacles ou expositions et également à l’occasion des journées du patrimoine.

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Latitude:
4.871651
- Longitude:
-52.247555
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