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Vivez l'Odyssée "Canne à sucre et du rhum patrimoine" vue de la mer

Présentation

La canne à sucre n’a pas toujours fait partie du paysage martiniquais. Elle est arrivée sur l’île à partir du 17ème siècle. Originaire de Nouvelle Guinée, sa culture dans les Antilles était toute naturelle. En effet, le climat tropical répondait à tous les besoins de la plante. Les débuts furent pourtant peu positifs. En 1650, les choses vont changer grâce à l’arrivée d’expatriés hollandais venus du Brésil. Ils vont utiliser leur technique de blanchiment du sucre pour le rendre meilleur. Cette amélioration va tout changer et va donner des industries sucrières rentables et de qualité.

La Martinique se spécialise alors dans la canne à sucre. Mais pour cela, il lui faut de la main-d’œuvre. Les premiers volontaires sont les engagés. Ils donnent 3 à 5 ans de travail en échange du voyage et d’une concession. Mais les besoins sont si importants que cela ne suffit pas. C’est malheureusement l’esclavage qui va pourvoir au manque de travailleurs. Les exploitations de canne à sucre, appelées « Habitations », répondent à un schéma précis. Elles se composent des champs, d’une maison d’habitation, des cases pour les esclaves et des annexes. En 1671, l’île accueillait 119 sucreries et 456 en 1742. Au début du 19ème siècle, les machines et des moyens plus modernes permettent d’améliorer l’exploitation. Mais peu à peu, la canne à sucre va régresser. La faute en revient en partie à la concurrence du sucre de betterave.

Utilisation et récolte de la canne à sucre
La canne à sucre fait partie de la famille des graminées tropicales herbacées. Son aspect est proche du roseau avec une alternance de grandes feuilles. Elle peut mesurer de 2,5 à 6 mètres de hauteur. L’épaisseur des tiges varie entre 1,5 et 6 cm. Sa culture nécessite une importante quantité d’eau, une bonne irrigation est donc essentielle. Son environnement idéal demande une température supérieure à 20°C, de l’humidité et une altitude moyenne.

La canne à sucre peut être utilisée pour faire du sucre, de l’alcool, du fourrage. On peut même en faire du bio-éthanol pour les voitures. En Martinique, la production est principalement utilisée pour l’élaboration du rhum. Ce sont les tiges qui contiennent le sucre. On peut d’ailleurs en consommer directement. Il suffit d’enlever l’écorce de la tige et de la croquer ou la broyer.

La récolte a lieu entre mars et juin correspondant à la saison sèche. Dans les champs la coupe se fait toujours de la même façon. La tige est coupée à ras du sol, on enlève le plumet et les feuilles. Elle est ensuite coupée en trois morceaux qui sont assemblés ensemble 10 par 10. Sur le site d’exploitation, elles sont défibrées et passent au broyage pour l’extraction du jus. Le moût appelé le vésou est la base du rhum agricole, de la cachaça, de la cassonade et sa teneur en sucre est variable. Les résidus de fibres sont parfois utilisés comme un combustible pour alimenter les chaudières.

L’importance des exploitations sucrières en Martinique
Depuis son introduction, la canne à sucre tient une place importante dans l’économie martiniquaise. Les premiers temps, elle était destinée principalement pour la production de sucre. Mais la concurrence de la betterave moins chère va changer son utilisation. Sa principale destination n’est plus les sucrières mais les distilleries de rhum.

En 1919, le commerce de rhum représente plus de 80 % du commerce extérieur martiniquais. Mais dans les années 60, c’est la banane qui va supplanter la canne à sucre. Plus facile et plus rentable, sa production est privilégiée. Mais la Martinique n’abandonne pas pour autant la canne à sucre. La filière est redynamisée grâce à une orientation très différente. On va choisir une culture plus raisonnée, respectueuse de l’environnement et de qualité. L’île obtiendra alors le fameux label AOC en 1996 pour son rhum agricole.

Mais depuis 2018, la profession est inquiète car la production a baissé. Et en 2019, la situation ne s’arrange pas. Il y a deux raisons qui expliquent une telle baisse. D’abord un facteur climatique moins favorable. La deuxième cause est le manque d'alternative à la suppression des désherbants chimiques.

Visiter les sites de production de canne à sucre
Il n’y a qu’une usine de sucrerie en Martinique que vous pouvez visiter. La sucrerie du Galion située à La Trinité ouvre ses portes de mars à juin, période de la récolte. C’est un site historique, créé en 1865 par Eugène EUSTACHE. Elle a été rachetée par la SAEM en 1986. Elle se fournit uniquement auprès des planteurs de l’île. Grâce à la visite guidée vous saurait tout sur la canne à sucre, de son histoire, à son processus de fabrication jusqu’à la dégustation. D’ailleurs, n’oubliez pas de passer par la boutique pour faire le plein de sucreries…

Ouverture de mars à juin du lundi au vendredi et le samedi matin. Le tarif de la visite est de 5,50 euros. C’est gratuit pour les 6 à 12 ans.

Visiter les distilleries en Martinique
Pour les distilleries de rhum, vous aurez plus de choix. Ne manquez pas les deux distilleries historiques : la rhumerie Trois Rivières au sud de l’île à Sainte-Luce qui date de 1660. Au nord, vous trouverez la Distillerie Depaz à Saint-Pierre créée en 1651. Autre grand nom incontournable, l’Habitation Clément à Le François. Vous pourrez visiter des lieux historiques, 160 hectares de jardin et des expositions culturelles. Les prix d’entrée varient de 8 à 13 euros. Le domaine est ouvert toute l’année de 9h à 18h30. Certaines sont connues pour leur engagement pour le développement durable. La plus emblématique est la rhumerie Dillon à Fort-de-France dont la visite est gratuite.

Sorties et activités autour de la canne à sucre
D’autres sites ou évènements vous aideront à mieux comprendre la culture de la canne à sucre. La Maison de la Canne est particulièrement intéressante. Située aux Trois-Ilets, vous pouvez les joindre au 05.96.68.32.04. Elle a été créée en 1987 sur une ancienne distillerie nommée Vatable. Véritable musée de la canne à sucre en Martinique, vous en apprendrez beaucoup. Le premier étage est consacré à la fabrication du rhum. Le site est ouvert du mardi au dimanche entre 8h30 et 17h. Le prix de la visite est fixé à 3 euros.

Plongez au cœur de l’histoire de la Martinique au Moulin de Val d’Or. Des animateurs en costume, des conférenciers vous feront revivre les travaux comme à l’époque. Vous assisterez à la coupe en chanson, au travail des aniers-muletiers, au broyage… Le Moulin se trouve dans le Parc Naturel Régional Val d’Or à Sainte-Anne. Ouvert du vendredi au dimanche, la visite est à 3 euros.

Mais la canne à sucre c'est aussi une fête traditionnelle en Martinique. En juillet, Sainte-Marie fête la Fin de la Récolte de la Canne à Sucre avec musique, spectacle, marché et dégustation au programme… un évènement à ne pas rater.
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14.435830
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Habitation Val D Or, Sainte-Anne, Martinique

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