Depuis très longtemps la Baie de Lévrier est connu pour ses richesses Ichtyologiques. Dès le XVIIe il en est question. Mais c’est surtout par les travaux Berthelot en 1840 que ses nombreuses espèces de poisson ont été révélées.
Enfin en 1904 une mission était confiée à M. Gruvel par le Gouverneur de l’Afrique occidentale française pour étudier le poisson de la côte occidentale et chercher les moyens de l’exploiter.
Les résultats des missions successives de Gruvel, comme conséquence, ont amené le Gouverneur à prendre des dispositions pour installer à la baie de Lévrier les services destinés à assurer la protection et favoriser les entreprises de pêche. Ces dispositions comportaient : la création d’un poste militaire, la construction de phares sur les pointes de Cap Blanc, de Cansado à la baie de Repos, la construction d’un appontement dans la baie de Repos, l’installation d’un dépôt de charbon, la création d’un poste télégraphique reliant le cap Blanc à Dakar, la construction de citernes, la création d’un poste de douane.
En 1919 la Société Industrielle de la Grande Pêche est fondée pour la commercialisation et transformions du poisson. Son personnel est constitué par une cinquantaine d'Européens, Français et Canariens et cent cinquante à cent quatre-vingts indigènes, maures, sénégalais et congolais.
La principale de ses productions est celle de poisson séché et salé(le sel vient d’Espagne par la société canarienne salida) un peu de poisson fumé est aussi produit avec du bois importé de Dakar. Après la guerre la SIGP développe la production de la poutargue faite à base d’œufs de mulet, obtenues des imraguen pêcheurs traditionnels de la côte atlantique.
À cette époque, les navires de grand tonnage de la Société Navale de l'Ouest, de la Compagnie de Navigation Africaine, des Chargeurs Réunis, grâce aux travaux de balisage soigneusement étudiés et aux appontements flottants qui permettent un service d’acconage de toute sécurité, s'y arrêtaient au moins une fois par mois pour chacune de ces lignes, assurant ainsi, d'une façon continue, le ravitaillement de la région et le transport des marchandises d'expédition.
A Port Etienne les activités de pêche ont joué, en effet, un rôle essentiel dans l’essor de la ville et restaient largement dominées par la SIGP. Jusqu’à l’implantation des chantiers de construction du port et de la voie ferrée, à la fin des années 50, c’est autour de cette société que s’organisaient les activités de la cité dont la population commence à se stabiliser et atteint un millier de personnes.
La SIGP est insérée entre la base marine actuelle et le port autonome de Nouadhibou. Le site est un bloc de quelques grands hangars derrière lesquels se trouvait la sécherie d’une superficie de 2ha50 qui a disparu au profit de l’extension de la ville. Dans l’établissement de la SIGP, les trains à poisson, des ateliers soigneusement organisés permettaient de traiter des quantités importantes d'un produit séché, parfaitement préparé, se conservant bien et d'un transport facile.
La SIGP est un patrimoine culturel identitaire de la ville de Nouadhibou qui est sa raison d’être.
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