Gorbio, France

Description

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Au nord-est de Menton, Gorbio se dresse dans une situation grandiose, centre d’un cirque de montagne, au sommet d’un piton rocheux. Vu de l’autoroute, c’est le premier village perché que l’on découvre en venant d’Italie. En aplomb sur l’abîme qui le précipite vers la mer, la haute façade du château des Mallausène lui confère l’aspect d’un nid d’aigle ou plutôt de monastère tibétain.
D’après la légende, l’évangéliste Barnabé, compagnon de Paul, fonda le village. La place forte est citée dès le XIe siècle. Elle appartint aux Lascaris, comtes de Vintimille, descendants d’empereurs de Byzance puis aux comtes de Provence. Le village fut cédé aux ducs de Savoie en 1388. En 1746, un affrontement eut lieu entre le maréchal de Maillebois qui tenait La Turbie et le général autrichien Gorani qui occupait Gorbio et qui trouva la mort. L’année suivante, le maréchal de Belle-Isle regagna Gorbio pour les Français. Mais il dût abandonner la place par défection de ses alliés espagnols. Notons-y enfin la présence des Barbets : hommes et femmes, qui pratiquaient embuscades, coups de main, harcèlement et attentats contre les troupes révolutionnaires qui occupèrent Gorbio de 1792 à 1814. en savoir plus

Sur la place, à l’entrée du village, un orme gigantesque, d’une circonférence de 5,60 m, a été planté en 1713. Il est classé parmi les 100 arbres les plus remarquables de France. Les monuments attestent de la richesse de Gorbio au moyen-âge. Serré autour du château, ceint de murailles, le vieux village a conservé le charme médiéval de la porte d’entrée en ogive et du pavage en calade du XVIIe siècle qui mène jusqu’au parvis de l’église Saint-Barthélemy. Datée de 1683, elle possède une Sainte-Trinité où le père siège avec le fils, tous deux assis dans les cieux, et une atypique Sainte-Thérése d’Avila qui porte la croix et tend la main à Barthélémy.
Derrière l’église, la jolie demeure des comtes de Mallausène date du XIXe siècle. Par la rue du château, on accède au palais Lascaris, doté d’une tour du XIIe siècle, récemment remise en état par la mairie. Un musée du grand artiste indien Raza et de sa femme Janine Mongillat a été constitué au 2e étage de l’édifice (ouvert 4 mois par an).

Trois chapelles témoignent de la florissante activité passée du village. La chapelle des Pénitents blancs (1445) qui conserve un admirable décor de gypseries baroque et la chapelle Saint Roch où l’on priait contre la peste. Enfin, la chapelle romane de St Lazare où, suivant la tradition, serait venu mourir un pestiféré de Menton. Tous les 2 juillet, les Gorbarins se rendent à la chapelle… Ils tirent des coups de fusil vers le ciel pour exprimer leur joie et rendre grâce du miracle passé. On visitera le vieux four à pain communal du XVIIe siècle, l’ancien moulin à huile et le lavoir.

À la différence de Menton et des autres communes du littoral, Gorbio est de langue nissarte. C’est le pays des réjouissances. On y célébrait la fête de la pomme d’or qui mettait en scène le bien et le mal. Deux fêtes d’origine rurale se déroulent toujours en juin et animent les ruelles sinueuses: La fête des Cerises et la procession des Limaces. Lors de cette dernière fête, le jour du saint- Sacrement, dès la nuit tombée, toutes les fenêtres s’ornent d’une multitude de flammèches qui brulent dans des coquilles d’escargots. Puis les Pénitents blancs, au nombre de 70, conduisent une procession de lumière par les ruelles du village. Cette procession remonterait au 6 juin 1538, date de la venue du pape Paul III à Nice. La population l’aurait accueilli à la lueur de lumignons. Chaque année, au mois d’août, a lieu un grand festival Flamenco et, en octobre, le «Trail de Gorbio», course de 42 kilomètres pour 600 mètres de dénivelé.


La famille Lascaris était une des plus anciennes et des plus illustres de Grèce, où elle possédait la souveraineté de l’Île de Céphalonie. Théodore Lascaris avait épousé la fille de l’empereur d'Orient Alexis Comnène. Il monta sur le trône en 1218, après la mort de son beau-père. Mais la couronne fut enlevée à son petit-fils, Jean Lascaris, par Michel Paléologue, qui fit aveugler le jeune prince. Il éloigna ses sœurs en les mariant à des princes et des seigneurs étrangers.

Eudoxie Lascaris, l'une d'elles, épousa Guillaume comte de Vintimille, gentilhomme génois, que les révolutions de l'empire d'Orient avaient attiré à Constantinople. Il appartenait à la branche aînée d'une ancienne famille, issue du marquis d'Ivrée, roi d'Italie. De leur mariage naquit Jean, comte de Vintimille et de Tende. Il releva le nom et les armes de sa mère, et sa descendance a formé plusieurs branches connues sous le nom de Lascaris-Vintimille dont quelques-unes se sont perpétuées jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Les principales branches étaient :

I. Celle des comtes de Tende, éteinte dès le XVe siècle dans la maison de Savoie, par le mariage d'Anne Lascaris, comtesse de Tende et marquise de Menton, avec le prince René de Savoie.
II. Celle des barons de Châteauneuf, qui a pris son surnom d'une baronnie située près de Grasse, en Provence, et dont un rameau se transplanta en Languedoc.
III. Celle des seigneurs du Castellar et d'Apremont, qui se répandirent dans le comté de Nice. Ils ont produit le grand-maître de l'ordre de Malte, Jean-Paul Lascaris-Castellar, élu en 1636. C'est de lui que le duc d'Arpajon obtint, par bulle du 30 mai 1645, le privilège de Grand-croix de l'Ordre de Malte transmissible à un de ses fils à seize ans. Ce privilège héréditaire de mâle en mâle fut confirmé depuis, en 1741, en faveur de Philippe de Noailles, duc de Mouchy et à sa descendance mâle, par suite de son mariage avec l'héritière de la maison d'Arpajon.




Sayed Raza qui naquit en 1922 à Barbara (Inde) est un peintre contemporain indien. Il entra à l'école des beaux-arts de Nagour puis à la Sir JJ school of arts de Bombay. Il est le fondateur du "Progressive artist group". En 1950, Sayed Raza obtint une bourse du gouvernement français et se rendit à Paris où il étudia à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-arts jusqu'en 1953. Sa première exposition personnelle eut lieu en 1958 à la galerie Lara Vincy à Paris. En 1959, il épousa l'artiste française Janine Mongillat. Il reçu la Padma Shri du Président indien en 1981. Il fait partie de grandes collections mondiales et partage son temps entre Paris, Gorbio et son pays d'origine. Sayed Raza a récemment fait sensation dans le monde des arts en réalisant, pour une de ses œuvre, la vente d’art la plus élevée jamais réalisée.

Carte

Latitude:
43.786636
- Longitude:
7.443613

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