Présentation
Le 7 décembre 1940, l'Institut Pasteur de la Guyane Française et du Territoire de l'Inini ouvrait ses portes au 19 rue Victor Schœlcher à Cayenne. L’année suivante, un inventaire exhaustif des pathologies infectieuses humaines locales était entamé. Un laboratoire d’analyses médicales est créé en 1942 et, en 1946, année de la départementalisation, l'organisme devient l'Institut Pasteur de Guyane.
Un travail conséquent est mené depuis cette date, sur plusieurs fronts : entomologie et lutte anti-vectorielle, lèpre… En 1966, l’IGP commence ses premiers travaux de recherche en virologie, notamment sur les virus transmis par les moustiques. Un laboratoire de virologie est ainsi créé.
1977 marque le démarrage d’un programme de recherches sur la mise au point d'un vaccin anti-paludique et c’est le singe-écureuil, Saïmiri sciureus qui est choisi comme modèle expérimental car sensible aux Plasmodi humains.
Un premier élevage dans des enclos fermés et sur le site même de l’IGP est lancé et trois ans plus tard, l’Institut Pasteur de Guyane choisit le site de l’îlet la Mère pour implanter son élevage de singes saïmiris en conditions naturelles.
Jusqu’en 2001, l’organisme va poursuivre son travail mais les programmes de recherche sur les vaccins sont
abandonnés du fait des nombreuses contraintes apparues dans le domaine de l'expérimentation animale chez le primate. L’institut Pasteur se retire donc de l’îlet la Mère laissant sur place des centaines de saïmiris qui y prospèrent depuis bientôt 20 ans.
Les singes-écureuils qui peuplent l’île ne sont absolument pas farouches car habitués à l’homme. Ils n’hésitent donc pas, de manière très envahissante, à participer à votre pisque-nique. Les recommandations du Conservatoire du Littoral, propriétaire du site, sont très claires : il est interdit de les nourrir car le risque qu’ils ne parviennent plus à se nourrir eux-mêmes est bien réel.