Présentation
Au cours de cette escale, vous découvrirez la nouvelle distillerie A1710, ses rhums extraordinaires et ses plantations de canne à sucre bio. Située sur l’ancien domaine de l’Habitation Simon, entre mer et montagne, vous serez immergé(e) au cœur des plantations de canne à sucre, mêlant savoir-faire ancestral et modernité.
A1710 vous fera aussi découvrir ses hébergements atypiques, riche d’histoire. Vous découvrirez ce qu'est un Grand Paysage Culturel Raconté dans le label Odyssea. Et irez de surprises en surprises, avec des spécialistes qui vous feront découvrir les secrets du "décollage", véritable coutumes locale dans la dégustation du rhum.
Visite de A1710 - Hébergement et produits touristiques
L' Habitation, qui remonte à la fin du XVIIIe siècle, appartenait en 1870 à Wallé-Clerc, qui créa l' usine du Simon avec l 'aide du Crédit Foncier colonial et la participation de Ludovic Brière de L'Isle, alors maire du François. Longtemps alimenté en canne par les habitations des alentours, le Simon est encore de nos jours une distillerie.
Usine du Simon. En 1847, sont installés tout près de la mer un moulin à vapeur et une petite usine. En 1862, l'Habitation La Frégate commence à fournir de la canne à sucre à cette petite usine centrale dite du Simon. Tout d’abord sucrerie, elle deviendra par la suite une fabrique de rhum l’usine a été construite par Monsieur Emile Bougenot, jeune ingénieur des Arts et Métiers, arrivé de France pour le compte de la maison CAIL. D’ailleurs, c’est lui qui a pratiquement construit toutes les sucreries de la Martinique. Malheureusement, le Simon était situé dans une zone sèche et c’était une petite usine qui n’a pas tenu très longtemps, comme 4 ou 5 autres petites sucreries de l’île. En revanche, en tant que Distillerie de Rhum, elle a toujours fonctionné.
Les changements technologiques jouent un rôle essentiel: à la mécanisation à vapeur s'ajoute le système d'évaporation à multiples effets, la cristallisation et le turbinage de la masse cuite, toutes opérations faites sous vide. Ils appuient la concentration en d'énormes usines: 21 en Martinique entre 1870 et les débuts de la décennie 1890. La révolution industrielle passe aussi par les techniques de la distillation. Ce sont les débuts de la recherche de l’alcool pur et la naissance de la colonne à distiller créole dans les départements français sur la base du procédé d’Adam repris par Charles Desrone et fabriqué par la maison Cail. Cette dernière s’associe à Fives-Lille en 1861 pour fournir clés en main toutes les nouvelles unités des usines centrales, mais aussi les trains pour y amener la canne à sucre depuis les Habitations,… envoyant des ingénieurs comme Bougenot, reconnu pour sa technicité et qui est à l’origine de la qusi totalité des usines centrales de Martinique,
Ajoutons que le rendement canne-sucre s'améliore fortement, que la qualité du sucre est supérieure, que la production non seulement se concentre massivement, mais s'accroît très fortement, d'où la crise de surproduction de 1884. Les grandes usines modernes supposent un approvisionnement massif et rapide en cannes. Les anciennes habitations de superficie trop modeste ne pouvaient fournir à une usine moderne, suffisamment de canne à sucre pour une production efficiente de sucre.
Saccarum Officinarum à l’origine du mot Rum
Le nom de Rum est officialisé dans les dictionnaires à partir de 1688. De vieilles conjectures attribuent «rum» à l’abréviation ou interprétation de «saccharum», ou «aroma»/«arôme». On lui suggère aussi une origine malaisienne, «beram» signifiant alors boisson alcoolique…
«Romme» est le nom francisé de rum; il perd ensuite un «m» pour la «rome», puis devient masculin (ex: «le rome au ponche»). On lui ôte ensuite son «e» pendant quelques années, et enfin Diderot et D’Alembert sont les premiers à revenir à l’origine anglaise du mot, tout en y insérant un «h», dans le but de ne pas confondre ce mot avec les peuples nomades de Roumanie? ou pour renforcer le «r», comme on ajouta à la même époque un «h» au mot «rume» ou «reume», pour devenir «rhume»?
