Présentation
LES ELEMENTS DU RECIT
Les Arawaks peuple de marins et de pêcheurs. Les villages retrouvés à la Martinique sont situés sur la côte atlantique, souvent à l'embouchure des fleuves. Celle-ci est moins protégée que la côte caraïbe, mais la faible profondeur de l’océan au large de la cote antillaise permet la pêche à la nasse et au filet.
Les Caraïbes En Martinique, fondèrent des villages autour du Vauclin, du François, du Lorrain. Il est vrai qu'ils se fixèrent également sur la Cote sous-le-Vent, au Carbet et au nord du Prêcheur.
Les principales agglomérations de pêcheurs sont situées sur les plages entre les pointes rocheuses, mais elles ne sont pas toujours d'un accès bien facile par mer pour les navires à fort tirant d'eau.
Les zones de pêche : où et pourquoi ? Les fonds marins et les ressources. Les formations récifales, les hauts fonds. Les ressources diversifiées de la Martinique
Les embarcations :
§ Les plus simples sont les radeaux (ou pripris) dont l'emploi est limité. La nature du rivage martiniquais les confine à la zone d'eaux calmes et peu profondes qui s'étend sur une quinzaine de kilomètres au Sud de l'île, en deçà de la barrière madréporique.
§ Les gommiers, qu'une tradition fait considérer comme absolument identique au canot des Indiens Caraïbes. De fait, malgré quelques modifications de détail, le «gommier » se rapproche beaucoup du bacassa décrit par le Père Labat. Il est concurrencé par les «yoles » («demi-ronde » et «à fond plat » ) . Il existe trois types de canots ou «gommiers » : le gommier de pêche, le gommier de senne, adaptation du précédent à un type spécial d'activité ; le gommier de course.
La Yole, outil au service de la pêche traditionnelle, fruit de l’hybridation des cultures amérindienne, européenne et africaine. La Yole au service d’un fait culturel “créole” qui illustre et met en relief une fabrique anthropologique du “métissé”.
Quand le bois de gommier s’est raréfié les populations locales ont créé la Yole pour répondre à leurs besoins.
L’utilisation du gommier et de la Yole d’hier à aujourd’hui (pêche, transport de personnes, de matériel, régates…). Course en Yole, origine, débuts, évolution des pratiques, les femmes et la Yole…
Les techniques de pêche :
§ Les petites pêches côtières sont nombreuses et variées. Il s'agissait autrefois d'activités accessoires exercées souvent par les femmes et les enfants : ramassage des « chadrons » (oursins), des «soudons», bivalves qui vivent sur les hauts fonds de la côte Atlantique, des huîtres de la région François-Vauclin. Les crabes étaient capturés avec des nasses, ou, à terre, dans des pièges. Plus originale est la pêche au « chatrou » (seiche).
§ Les pêches au filet
Une des pêches les plus pratiquées était celle à la senne. Entre le Diamant et le Prêcheur, c'est-à-dire sur la côte caraïbe, on « tirait la senne » tous les matins.
Les filets maillants
§ Les trémails de fond
§ La pêche à la nasse est la plus répandue aux Antilles, c'est celle qui est la mieux adaptée à la majorité des fonds exploités actuellement. Les nasses, de forme et de dimensions différentes, sont construites par les pêcheurs : elles sont en bois (bois patate ou bambou) ou en grillage métallique qui a l'avantage d'être plus solide et moins lourd.
§ Pêche professionnelle aux lignes de traîne, "à Miquelon" : Présentation. L'expression "pêche à Miquelon" fait référence à différentes formes d'activités et de mise en œuvre d'engins de pêche par des pêcheurs professionnels ; le dénominateur commun de cette expression, cependant, est la double idée de pêche au large et d'activité saisonnière (décembre à juin).
Il est possible (assertion personnelle, à confirmer !) que l'expression "Miquelon" soit issue de termes maintes fois entendus il y a une centaine d'années de la part des pêcheurs des goélettes débarquant aux Antilles françaises de la morue séchée pêchée sur les bancs de Terre Neuve et de Saint Pierre et Miquelon (donc très loin).
Les saisons de la pêche.
L’art de la navigation, la transmission orale des savoir-faire… Les savoir-faire autour de la pêche. Récit de pêcheurs : le vécu d’un pêcheur traditionnel.
Les espaces de pêche, lieux d'articulation du savoir pratique et symbolique et des rituels magiques.
La pêche et ses produits : poissons, mollusques, coquillages et crustacés , les produits peyi. Produits endémiques, noms savants, noms créoles des poissons…
Les maisons et quartiers de pêcheurs : architecture, organisation spatiale, matériaux, couleurs… Les halles de la pêche: de la naissance à aujourd'hui.
Questions environnementales : la participation des pêcheurs au développement durable de la pêche en Martinique en passe de devenir un mode de fonctionnement habituel qui va dans le sens d’un développement durable du tourisme bleu. Les objets de seconde vie : voiles de Yoles (Eco-mobil)…
LIEUX DE RECIT
POINT DE RECIT PLAGE – BORD DE MER
Les arawaks et les Caraïbes, les premiers pêcheurs de l'île. Leurs embarcations. Leurs méthode de pêche (où, comment...)
POINT DE RECIT BORD DE MER – PROXIMITE BATEAUX PATRIMOINE
Yole et Gommier, bateaux Patrimoine de l’Unesco sur les Routes Bleues Odyssea
Pourquoi un patrimoine Unesco?
L’art de la navigation à la yole, la transmission orale des savoir-faire…
L’utilisation de la Yole d’hier à aujourd’hui (pêche, transport de personnes, de matériel, régates…)
POINT DU RECIT – SUR LE LITTORAL
Le transport de marchandises
Le cabotage...
POINT DU RECIT – SUR LES BATEAUX DE PESCATOURISME
Le vécu d’un pêcheur, la connaissance des milieux, les saisons de la pêche...
POINT DE RECIT MAISON DE LA MER – OFFICE DE TOURISME
L’Odyssée de la Yole et du gommier Patrimoine de l’Unesco
Partir sur les Routes Bleues à la découverte d’un bateau et vivre une expérience unique. Le récit d'un pêcheur traditionnel.
POINT DU RECIT - DANS LES COMMUNES
Naisance des halles de pêche. Les quartiers et les maisons de pêcheurs.
POINT DU RECIT – PRESTATAIRES NAUTIQUES
Découverte de la navigation en bateau traditionnel
(balades commentées / initiation)
POINT DU RECIT – PRESTATAIRES NATURE
Balade sur les traces des gommiers et des Yoles, découverte des matériaux in situ.
POINT DU RECIT – PORT DE PÊCHE
Des embarcations au service de la pêche traditionnelle,
Les conditions de pêche à la Yole, au gommier, les équipages, les zones de pêche, les techniques …
POINT DE RECIT ETALS DE PÊCHEURS
Les recttes de poissons Peyi. Le calendrier des poissons...
POINT DU RECIT – MUSEES
Maquettes / Plans de bateaux traditionnels
La transmission orale
La Yole au service d’un fait culturel “créole” qui illustre et met en relief une fabrique anthropologique du “métissé”
La Yole fruit de l’hybridation des cultures amérindienne, européenne et africaine.
POINT DU RECIT – RESTAURANTS
La pêche et ses produits
Les recettes traditionnelles ou revisitées de poissons Peyi
POINT DU RECIT – CHARPENTIERS DE MARINE
La construction des Yoles et des gommiers, les matériaux d’hier et d’aujourd’hui, yole loisir et yole de course…
POINT DU RECIT – ARTISANS / ARTISANS D’ART
Les techniques de création et de reproduction des objets, les matériaux utilisés.
POINT DU RECIT – BOUTIQUES DE DESTINATION
Tee-shirts effigie Yoles / Gommiers
Maquettes
Livres
Objets seconde vie voiles de Yoles (Eco-mobil)...
POINT DU RECIT – EVENEMENTIELS
Course en Yole et gommiers, origine, les débuts, l’évolution des pratiques, les femmes et la course...
TEXTE ET REFERENCES COMITE SCIENTIFIQUE
Villages de pêcheurs
Les villages de pêcheurs caractérisent le paysage martiniquais des côtes. Hildebert Isnard dans son article « La Réunion et la Martinique. Notes de géographie comparée » , paru en 1956 dans les Cahiers d’Outre-Mer, décrit ainsi les villages des pêcheurs: « petites agglomérations de case enfouies sous les cocotiers. Les barques sont tirés sur la grève sableuse et les filets sèchent portés sur des piquets. La côte sud-orientale utilise le radeau manié à la perche ; mais l’embarcation la plus employée est le gommier, pirogue à voile quadrangulaire taillée dans un tronc d’arbre »[1] .
L’activité de pêche en mer et dans les rivières a guidé l’anthropisation de la Martinique et en a conditionné la localisation.
Les typologies des bateaux utilisés sont aussi un élément à prendre en compte pour comprendre et l’expansion des milieux habités et leur évolution.
Jusqu’aux années 1960, les villages de pêche étaient pour la majeur partie localisés sur la côte Ouest et bans les baies protégées de la côte est, à cause de l’utilisation de bateaux à voile et à rames sans moteur »[2].
Ces villages sont caractérisés par des typologies architecturales particulières et sont aussi les lieux de transmission de savoirs et savoir-faire, de traditions et croyances liés à l’activité de pêche. L’économie de ces centres est basée sur l’articulation complémentaire de plusieurs activités, car la pêche ne génère pas assez de revenus : l’entreprise de la construction, le gardiennage, l’agriculture constituent les principaux secteurs d’activités qui contribuent au système économique local.
Comme Blanchet le constate, la « transmission du métier de pêcheur s’effectuait de père en fils, de façon spontanée » et par étapes : de la construction des nasses, jusqu’à l’apprentissage de l’entretien des voiles, pour devenir par la suite « patron pêcheur ».
La filière de la pêche a contribué à structurer les villages et à la création d’une identité particulière. Un patrimoine tant matériel que immatériel est aujourd’hui à prendre en compte, afin de bien comprendre les impacts de la pêche sur la société martiniquaise et sur son environnement.
Le patrimoine immatériel inclue les techniques de pêche et les ustensiles et outils, savoir et savoir-faire, tels que la construction de filets de typologies différentes, la construction de bateaux de pêche et l’évolution des techniques, les traditions des marchés au poisson et des criées, l’influence de la pêche dans le patrimoine gastronomique.
Les écomusées ont une fonction très importante dans la transmission de ces héritages en évolution et dans l’interprétation et narration du bâti traditionnel.
Sources
Blanchet G. (2011), La pêche aux Antilles: Martinique et Guadeloupe, Institut de recherche pour le développement. (URL : https://wwz.ifremer.fr/carafad/content/download/79665/file/Blanchet2002-La%20p%C3%AAche%20aux%20Antilles%20%28Martinique%20et%20Guadeloupe%29-fr1.pdf)
Isnard H.(1956), La Réunion et la Martinique. Notes de géographie comparée, in Cahiers d'outre-mer. N° 33 - 9e année, Janvier-mars 1956. (URL : www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1956_num_9_33_4124)
Price R. (1964), Magie et pêche à la Martinique, in L'Homme, vol. 4.
Viala G. (1991), Contribution au développement de l'aquaculture à la Martinique, Mém. Dipl. Études Sup. Univ. , Université de Montpellier II
Vincent M. (1992), Le marché régional des produits de la mer dans les Petites Antilles, Mém. Inst. Sup. Techn. Outre-Mer.
Acteurs et experts à contacter
Association pour le développement de l'aquaculture à la Martinique
Direction générale de l'environnement (Diren)
École d'apprentissage maritime
Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer)
Institut de recherche pour le développement
Experts à contacter
Gilles Blanchet - Economiste et sociologue à l'IRD (unité de service "Espace") a, depuis une vingtaine d'années, orienté ses travaux vers les économies insulaires et l'étude des petites activités de pêche dans les départements et territoires d'outre-mer.
[1] Isnard H.(1956), La Réunion et la Martinique. Notes de géographie comparée, in Cahiers d'outre-mer. N° 33 - 9e année, Janvier-mars 1956. pp. 58-69.
[2] Blanchet G. (2011), La pêche aux Antilles: Martinique et Guadeloupe, Institut de recherche pour le développement.