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Vivez l'Odyssée "Hot spots de la biodiversité" vue de la mer

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Présentation

Les côtes Martiniquaises s’étendent sur 350 km, elles possèdent, entre le littoral et 50 mètres au large, 55 km2 de communautés coralliennes (12%), 50 d’herbiers de phanérogames marines (11%) et 20 de mangroves, qui constituent les trois écosystèmes majeurs. Les herbiers sont le mieux développés sur la côte est, la mangrove dans la baie de Fort-de-France, et les communautés coralliennes au sud de l’île, nord-est de la côte atlantique et la sortie de la baie de Fort-de-France.







Les communautés coralliennes 
Les formations coralliennes, contrairement à ce qu’elles laissent penser à première vue, sont avant tout des organismes vivants, construits par l’association symbiotique d’un animal et d’une algue, généralement enclos dans des loges construites à partir des minéraux dissous dans l’eau qui sont captés par ces polypes. Ce sont ces loges, construites les unes par-dessus les autres, qui construisent les colonies coralliennes.

Poisson Perroquet jouent un rôle important dans l’équilibre des écosystèmes coralliens. En effet, leur régime alimentaire, composé d’algues et de polypes, les pousse à brouter inlassablement les fonds. Ils participent ainsi au « nettoyage » du récif, à sa régénération et à sa bonne santé.

En Martinique, on observe trois types de formations coralliennes qui se manifestent au large des côtes :

Le récif frangeant : C’est également la forme la plus répandue dans les îles de la Caraïbe. Surtout développé dans les côtes sud et est de l’île, il se manifeste par une pente récifale externe abrupte, et est large d’une dizaine de mètres.
 
Le récif barrière : Présente sur la côte atlantique, cette communauté corallienne présente une origine plus algale, sous la forme d’une barrière récifale.
 
Les fonds coralliens non bioconstructieurs : Ils sont présents sur les côtes Caraïbes de l’île, à l’ouest de la Martinique.

Répartition géographique
Les formations coralliennes sont le mieux développées dans la côte Sud, dans la région de Sainte-Luce ; entre la Pointe du Diamant et Sainte-Luce, une ligne continue a créé une plateforme naturelle sur laquelle la croissance des coraux fut assez active pour édifier des formations récifales affleurant la surface, nommées « cayes ».
Sur la côte ouest, l’éruption de la Montagne Pelée en 1902 a provoqué une abondance des cendres volcaniques, qui ont empêché la formation d’édifice de récifs coralliens ; cependant on trouve des formations coralliennes dans la baie de Fort-de-France.  
Au sud de la côte Atlantique de l’île, on trouve une barrière récifale d’origine algale et coralienne ; s’étendant sur 25km, sur laquelle deux peuplements ont été créés :  
– un peuplement corallien débutant près de la surface, suivi par une zone peuplée de formes massives
– un peuplement algal à base de d’Algues brunes, qui tend de plus en plus à remplacer le peuplement corallien.
 
Les formations coralliennes entretiennent diverses fonctions écologiques nécessaire à la pérennisation des biotopes marins. En plus de servir de zones de reproductions, d’alimentations, et de refuges à de multiples espèces, ils protègent les côtes de l’érosion en absorbant la puissance des vagues. 25% de la faune et flore sous-marine s’établie dans des récifs coralliens. Ils contribuent également à la « production » de sable corallien qui participe au maintien des plages. De même, ils rendent des services essentiels aux sociétés humaines : ressources halieutiques, protection physique du littoral (réduction de l’énergie de la houle) contre les phénomènes climatiques et l’érosion côtière.




Les herbiers de Phanérogames marines
Les herbiers marins sont des prairies sous-marines, présentent dans les environnements salins ; ils sont composés de phanérogames marines, c’est-à-dire de plantes à fleurs, ce qui les différencient des communautés algales. Sur les côtes martiniquaises, les herbiers sont majoritairement formés par deux espèces de phanérogames marines : les Herbes à tortue (« Thalassia testudinum ») et les Lamantins (« Syringodium filiforme »).

Entre les Anses-d’Arlet et la baie du Robert, au sud de l’île, ils s’étendent sur environ 4000 Hectares. Ils disposent de multiples fonctions écologiques : ils stockent du carbone, permettant ainsi sa régulation, stabilisent les fonds, protègent les fonds marins de l’érosion, et servent de zones de reproduction et d’alimentation pour de nombreux mammifères et herbivores marins.
 

 
Les conditions de santé des écosystèmes martiniquais
L’état de santé des écosystèmes marins martiniquais est aujourd’hui source de préoccupation. En raison de la pollution anthropique, et du passage de l’ouragan Dean en 2007, 45% d’entre eux sont considérés comme dégradés, et 23% très dégradés.
 
Aujourd’hui, 80% des communautés coralliennes sont jugées dégradées, en raison des pollutions anthropiques d’origine agricole, industrielle et domestique, et l’hyper-sédimentation. En raison de l’augmentation de la température de l’eau, des maladies apparaissent, telles que le blanchissement des coraux, processus par lequel les coraux perdent leur couleur en raison de l’extinction des micro-algues symbiotiques cohabitant avec eux et nécessaires à leur santé et au maintien de leur fonction écologique. De tous les écosystèmes présents en Martinique, les communautés coralliennes sont les plus dégradées, seulement 1% sont considérées en très bon état.
 
Les herbiers sont un peu moins dégradés, mais connaissent les mêmes phénomènes d’hyper-sédimentation, les actions des ancres et des chaînes de bateaux arrachent les pieds des phanérogames, ce qui constitue également un facteur aggravant. Ainsi, plus on s’éloigne des côtes, plus ils seront en meilleurs états ; on considère aujourd’hui que 12% sont très dégradés et 49% dégradés.  

Sources : « Valeur économique totale des récifs coralliens, mangroves et herbiers de la Martinique », Pierre Failler, Élise Pètre et Jean-Philippe Maréchal, 2010

IFRECOR (Initiative française pour les récifs coralliens) https://ifrecor.fr/comite-martinique/

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